Troisième témoignage à me parvenir depuis deux jours: celui de Luce, métalleuse et chrétienne, que je vous laisse découvrir ci-dessous…
Par ailleurs, je viens de créer une nouvelle catégorie: « témoignages », qui commence à devenir utile…
J’ai été bercée pendant mon enfance par la musique de Deep Purple et d’Aerosmith, groupes qu’écoutaient mes parents. C’est au collège que je suis devenue une fan inconditionnelle de groupes comme Linkin Park, Skillet, Within Temptation… ce qui agaçait beaucoup mon entourage parce qu’il ne comprenait pas comment je pouvais étudier correctement à l’école et faire mes devoirs avec cette « musique d’ours » comme mon père dit toujours.
A cet âge-là, je ne me posais pas la question de l’importance du témoignage de ma foi, qui a toujours été pourtant très présente, et je ne priais que pour demander des choses, souvent futiles, comme tout le monde à l’âge de l’insouciance ! Néanmoins, je ne parlais jamais de ma foi, car j’étais l’une des rares de ma classe à faire du catéchisme et je souffrais des moqueries continuelles de mes camarades. C’est difficile de témoigner de ce que nous ressentons, lorsque les athées nous perçoivent comme des gens coincés qui perdent leur temps à aller à la messe, à faire la queue pour manger un petit bout de pain sans gout tout rond qui ne représente rien pour eux, qui parlons tout seul à quelqu’un que l’on ne peut pas voir… Il fallait bien trouver quelque chose qu’ils pourraient comprendre, et je crois que le métal est la solution idéale!
Le métal a déjà un statut particulier, de pouvoir faire passer tout un déchaînement de passions que ce soit la colère, la peur, l’envie de liberté, la joie, l’amour, l’espérance… à travers des styles variés pour tous les goûts et je m’en suis rendue compte au début, seulement dans les mauvais moments de ma vie quand je me suis mise à vraiment en écouter au lycée. Le fait qu’il en existe de beaucoup de genre permet d’en faire une musique universelle, et la musique est la « langue » parlée dans tous les pays du monde. C’est le même alphabet, 7 pauvres petites notes, qui appelées Do, Ré, Mi… ou C, D, E… peuvent créer un moyen d’expression que TOUT LE MONDE peut utiliser à tout âge.
Je ne pense pas que j’imaginais à l’époque que je pourrais concilier ma passion pour la musique et la foi, non seulement pour en témoigner mais aussi pour l’exprimer, la sentir, la transmettre, la vivre… C’est un moyen de communiquer à d’autres ce que l’on a au plus profond de nous, en plus de permettre à nos âmes de s’exprimer sans difficulté, comme si elles pouvaient prendre la parole et transpercer les âmes de ceux qui l’écoute. C’est en tout cas ce que je ressens quand je chante du métal, quand j’en écoute… De plus, en participant aux discussions du groupe « Vive le métal chrétien » sur Facebook, j’ai encore plus appris de cette musique et le réseau social qui se crée autour est absolument grandiose. On est tous là pour la même raison, et la transmission de cette passion est à mon avis un devoir d’état ! (ou du moins une noble cause^^)
Je peux témoigner en toute sincérité du fait que le métal, chargé du message chrétien de mes groupes favoris tels Demon Hunter ou Oh Sleeper, m’a sauvé la vie, m’a sortie de la nuit, m’a permis de « ne pas être seule dans l’œil de la sombre tempête » comme dirait Micah Kinard.
Au passage, j’en profite d’ailleurs pour remercier Lou Tou de m’avoir fait découvrir cette facette du métal et de m’avoir transmis cette dévorante passion !