Archive pour Aigreurs administratives

Les trois bougies d’Inner Light

Posted in Actualité et perspectives du black metal, Christianisme et culture with tags , , , , , , , , , , , on 14 décembre 2013 by Darth Manu

Godkiller – The Rebirth of the Middle Ages
La nostalgie d’un Moyen-Age largement fantasmé: point de convergence significatif entre ces « ennemis culturels » que seraient les catholiques et black metalleux engagés politiquement?

Aujourd’hui, le présent blog fête ses trois ans.

Je l’ai créé le 14 décembre 2010 sur un coup de tête, sans trop savoir si j’allais le faire durer ni même oser le diffuser sur ma page FB et mon compte twitter.

Il s’agissait d’approfondir la question des relations entre musique black metal et foi, que j’avais déjà abordée plusieurs fois sur mon précédent blog Aigreurs administratives (version 1.0), mais qui méritait à mon avis un traitement et un affichage spécifiques. Ce blog, qui devait être une expérience ponctuelle (et, croyais-je, beaucoup trop ambitieuse pour mes moyens propres) est rapidement devenu mon principal lieu d’expression, au profit duquel je délaissais en quelques semaines, et pour longtemps, Aigreurs administrative.

Deux ans plus tard, mon identité numérique reposait clairement sur une spécialisation en lien avec les rapports entre culture et foi, et plus spécifiquement entre « contre-culture » metal et foi. Je n’étais plus complètement anonyme et isolé, mais était connu, au moins de nom, dans le petit cercle des catholiques blogueurs et twittos, et en particulier de ceux gravitant plus ou moins vers son centre politique (en gros, le habitués dela FASM). J’avais été nominé (quoiqu’arrivé bon dernier, au premier Prix Pélerin du blog catho, j’avais été convié à un colloqu organisé par le Diocèse de Lyon sur la musique metal, etc.

Mais comme beaucoup d’autres, j’étais en train de me laisser aspirer par la polémique autour du mariage pour les personnes de même sexe et des études de genre. Frustré de me pas pouvoir les aborder autrement que sous formes de digressions, dans des billets centrés sur la culture metal, j’ai rouvert une nouvelle version d’Aigreurs administratives, chez un nouvel hébergeur. Là encore, ce ne devait être qu’un blog d’appoint. Là encore, c’st devenu mon moyen d’expression privilégié, qui m’a progressivement conduit à prendre parti pour la loi Taubira et les études de genre, contre la Manif pour tous et ses dérivés.

Il peut donc sembler incongru de fêter cette troisième année, qui a marqué un très fort ralentissement dans l’activité de publication d’Inner Light.

Il m’a été en effet particulièrement difficile d e publier sur un blog qui réfléchit sur la foi -alors que la manière dont je vis et conçois la mienne a été profondément transformée par un polémique qui a déchiré beaucoup de catholiques, avec forme de violence culturelle et symbolique dont les conséquences sont à mon avis encore à venir pour l’Eglise et ses rapports au monde contemporain- et sur la culture (alors que la découverte des études de genre, et au travers d’elles des études culturelles, m’obligeait à repenser en profondeur les présupposés sur les quels j fonctionnais jusqu’alors).

Au terme de cette année, je pense avoir suffisamment digéré ces bouleversements pour recommencer la réflexion qui est l’objet de ce blog. J’ai pu prendre suffisamment de recul pour publier mon bilan de ces nombreux mois de Manif pour tous, qui a eu la bonne fortune d’être relayé sur twitter par des blogueurs extrêmement influents (Embruns, Eolas), puis d’être repris sur Rue 89 (ironie: le plus gros pic de fréquentation d’Inner Light est intervenu pendant sa plus longue période d’inactivité). J’ai également suffisamment approfondi, me semble-t-il, ma réflexion sur le fait culturel pour commencer à formuler une réflexion sur les points qui me gênaient ces derniers mois.

Je les dévoilerai progressivement, mais je commencerai en janvier par un billet qui précisera le cadre méthodologique et conceptuel dans lequel j’essaie désormais de penser (à mon niveau il est vrai limité d’amateur autodidacte) les relations culturelles entre black metal et christianisme.  J’y emprunterai entre autre une partie de la réflexion de l’intellectuel marxiste Antonio Gramsci sur le concept d’hégémonie culturelle (avant cela, je présenterai la pensée de cet auteur, en lien avec un autre sujet que le metal, sur Aigreurs administratives, en début de semaine prochaine).

En gros, la question que tentera de poser ce billet sera celle des fluctuations d’origine social, culturelles et politiques, qui au fil du temps et des époques change le contenu et les enjeux des rapports entre metal et christianisme. L’une des limites d mes précédents billets était à mon sens d’envisager de façon trop abstraite les rapports entre chrétiens et metalleux, comme deux blocs minoritaires, mais opposés, au milieu des quels les chrétiens metalleux étaient pris, et que j’analysai d’une manière sans doute un peu trop détachée des évolutions sociales et culturelles. Lorsque le metal est né, le christianisme conservait encore dans de nombreux pays une position d’hégémonie culturelle, sociale t politique qui a beaucoup reculé depuis. Inversement, le metal se voulait une musique d marginaux, de rebelles, une contre-culture. Même sous ses formes les plus extrêmes, telles que le black metal, il est aujourd’hui diffusé dans toutes les catégories de la population occidentale (y compris chez les cadres en costard cravate, y compris chez les cathos les plus intransigeants vis à vis de notre époque). Il ne s’agit pas pour moi, contrairement à certains de mes lecteurs critiques envers un certain festival, d’y voir les effets d’une ‘guerre culturelle », mais de penser l’historicité de la culture: comment les éléments les plus porteurs de sens et d’innovation des contre-cultures les plus agressives et les plus élitistes deviennent des composantes à part entière de la culture dominante (on a vu l’été dernier , aux réactions à l’arrestation de Varg Vikernes, combien le souvenir du « black metal inner circle  » avait du mal à faire encore peur pour de vrai, y compris dans les sphères médiatiques, et combien les accusations portées contre lui ont vite rencontré le scepticisme et la dérision). Pourquoi par exemple une musique telle que le black metal, qui s’est voulu « antichrétienne » et nihiliste par excellence, peut aussi bien avoir ses bacs dédiés à la FNAC qu’être défendue aussi bien par des « gauchistes » que des messieurs « tout le monde » que par des représentants des sphères cathos les plus réactionnaires (je pense par exemple à Ambroise qui avait publié deux billets sur Inner Light et qui milite chez les Hommen, l’Action Française et le Printemps Français, et publie des tribunes chez Nouvelles de France  sous l nom d’Athanase Ducayla Sur un registre moins extrémiste politiquement, je pense à cette photographie, publiée fièrement par la Manif pour Tous sur son site, d’un metalleux qui portait un T Shirt du groupe de power metal Manowar, et tenait à la main un drapeau « Un papa, Une maman!). Alors qu’on voit bien que les catholiques, même modérés sont capable de mobilisations extrêmement impressionnantes, aussi bien quantitativement que dans la variété et l’inventivité des modes de contestations, que dans la durée, pour défendre ce qu’ils considèrent être leurs fondamentaux culturels. Quand on compare l’ampleur de la Manif pour tous à la mobilisation tellement plus limitée (quoique ni petite, ni dénuée de significations culturelles t politiques) contre le Hellfest, on voit combien le metal, même le black metal, n’est plus vraiment perçu comme une menace contre ces fondamentaux (je le mesure aussi à l’accueil beaucoup plus tiède, voire glacial, de la part de certains catholiques, à mes billets sur Aigreurs administratives, comparés à ceux d’Inner Light). Inversement, beaucoup de black metalleux parmi les plus extrémistes et contestataires et situés à l’extrême-droite semblent délaisser de plus en plus le combat contre le christianisme, pour se recentrer contre l’Islam et le multiculturalisme. Quitte à s’allier avec des cathos à l’occasion (par exemple, le bloc identitaires semble avoir beaucoup de metalleux dans ses rangs, et fait partie des appuis les plus importants du Printemps français, des Antigones, etc.). J’essaierai aussi de voir si le concept d’intersectionnalité (la situation des minorités des minorités: par exemple la féministe voilée qui est minoritaire et au regard du féminisme, et au regard de l’Islam), qui ne vient pas de Gramsci mais des études de genre, et que j’ai évoqué en troisième parti d’un billet récent sur Aigreurs administratives, peut être opérationnel pour penser la situation des croyants metalleux (qu’ils soient cathos, protestants, musulmans, etc.).

Je développerai plus avant, et de manière plus précisément argumentée et illustrée, ces questions dans mon prochain billet sur ce blog. D’ici là, joyeuses fêtes de fin d’année, bonne montée vers Noël à ceux pour qui cette fête à un sens, et à en janvier! 🙂

Rétrospective: mon premier billet sur l’unblack metal

Posted in Unblack Metal with tags , , , , , on 5 mars 2013 by Darth Manu

Crimson Moonlight - Veil of Remembrance

En attendant mon prochain « vrai » billet, qui devrait être publié d’ici vendredi et qui, contrairement à ce que j’indiquai dans mon programme prévisionnel de publication, portera sur les critiques d’ordre « médical » adressées au metal, en réaction à un article récent d’Etienneweb  paru sur le blog du Collectif « Provocs Hellfest ça suffit! », je vous propose aujourd’hui de lire (ou relire), mes toutes premières réflexions sur le black metal chrétien, que j’ai publiées, deux mois avant la création d’Inner Light, sur Aigreurs administratives, le 9 octobre 2010…

A la relecture de ce billet, et des autres que j’ai écrits à l’époque sur le metal, je m’amuse de constater que si mes positions sur l’unblack ont bien sûr évolué au fil des 29 mois qui s’en sont suivis, dans le sens d’un affinement, d’un approfondissement, de formulations plus nuancées (voire mon article « Holy Unblack Metal? »  pour connaitre l’état actuel de mes réflexions sur ce sujet) et aussi d’une plus grande ouverture au black metal « séculier » (c’est-à-dire non chrétien: je traduis ici un terme souvent utilisé par les métalleux chrétiens anglophones: « secular metal »), l’intuition centrale est globalement restée inchangée. Alors qu’en ce qui concerne la polémique autour du Hellfest, je constate que mon point de vue s’est beaucoup modifié: je ne l’interprète plus depuis longtemps , contrairement à mes premiers billets sur Aigreurs administratives, comme l’expression d’ un affrontement frontal binaire, et à investissement égal,  entre des metalleux anti chrétiens et des chrétiens anti metalleux (du moins dans le contexte de la France entre 2008 et 2013), mais, de plus en plus, comme une forme de malentendu, né d’une radicalisation culturelle et politique d’une certaine partie des catholiques qui se sentent devenir une minorité, face à un milieu du metal qui me semble de moins en moins authentiquement contestataire (même le black) mais qui a en partie conservé l’imagerie sulfureuse des débuts, quoique pas nécessairement la signification première de celle-ci (même si évidemment des exceptions notables subsistent), et qui s’intègre de façon de plus en plus évidente et harmonieuse dans une évolution plus large et plus consensuelle des courants artistiques contemporains, musicaux mais pas seulement… J’y reviendrai sans doute…

« Disclaimer: mes compétences musicales sont proches de zéro. Je vais donc aborder la question sur le terrain très empirique et théorique de mon ressenti de chrétien et d’amateur de black metal, et non sur ceux de la composition musicale ou de son instrumentation, a fortiori de la musicologie.

 

Le black metal peut-il se prêter à une approche d’inspiration chrétienne, ou exprimer des valeurs dans lesquels un chrétien pourrait se reconnaitre? Certains avis tendraient à nous faire répondre par la négative:

 

« Selon LHN, le black métal est un tout, et l’on ne peut dissocier la musique et l’esprit du black : le black est un combat, est une guerre contre ce bluff historique qu’est la peste religieuse ».(Site La Horde Noire, en réaction à l’interview du père Culat par vs-webzine).

 

« Faut en vouloir aux groupes de pseudo-black metal … perso, quelques mots qui peuvent définir le black, sont la haine, l’angoisse, la mélancolie, le sombre …. et non l’amour et la joie ! je n’ai rien contre ce dernier, mais ce n’est pas non plus son élément (qu’est le black metal), ni la bonne façon de s’exprimer (qui est de passer par la composition de musique), ni même les bon outils (la structure de la musique black metal … comme par ex le chant U_u !) si j’ai envie d’un peu de rose dans ma vie, j’écouterais du B.Marley … de m’eclater avec la techtonique ou autre ! ce qui conclu par : je suis contre le unblack ! » (Trouvé sur un forum au cours d’une recherche sur Google).

 

« – Qu’est ce qui fait, selon toi et en termes généraux, le Black Metal ?

– Le Black se distingue par le refus, le refus d’un peu tout, santé – gloire – argent – business, mais plus particulièrement le refus de la chrétienté ; c’est pourquoi, ainsi que je l’explique dans l’avant-propos, le « noli » figurant dans le titre s’applique parfaitement. Mais surtout le Black met en lumière la volonté d’abandonner le christianisme, coupable de tant d’abjections (et je me suis renseigné à ce sujet) depuis pratiquement sa fondation. » (Site Obsküre – Entretien avec Frédérick Martin A propos de l’ouvrage « Eunolie – Conditions d’émergence du Black Metal » (éd. Musica Falsa, 2003, janvier2004)).

 

   Le black metal, comme son nom le suggère, et comme la deuxième citation le rappelle, met en scène des émotions obscures, négatives, telles qu’effectivement la haine, l’angoisse et la mélancolie, ou encore la terreur, le désespoir, etc. En ce sens, il serait opposé à la « Bonne Nouvelle » du christianisme, qui célèbre l’amour, l’espérance, la joie, etc.

 En sens contraire, on pourrait observer que le christianisme accorde dans son message une place importante aux aspects les plus sombres ou les plus douloureux de la condition humaine.  Dieu nous accueille dans la globalité de notre être, avec nos aspirations les plus nobles, mais également avec tout ce qui alourdit notre vie intérieure, nous fait souffrir ou nous incline à faire souffrir autrui. Les Psaumes, qui en tant dans d’endroits célèbrent l’amour du Seigneur ou la joie d’être sauvé, comportent également des passages beaucoup plus sombres, voire morbides, tel celui où les corps des enfants du peuple enemi sont brisés sur des rochers (ce qui ne signifie pas que le psalmiste approuve nécessairement un tel acte, mais est sans doute une métaphore à partir d’une coutume commune à beaucoup de peuples à l’époque). Autre exemple, chaque Eucharistie rappelle, outre la résurrection du Christ et son retour dans la Gloire, sa mort. Ce qui pris tout ensemble représente le kérygme, le centre de notre foi.

    Le champ d’expérimentation du black metal, sa thématique, fait donc tout à fait sens dans la vie de foi d’un chrétien. Tout pratiquant sincère connait la place du désespoir, du doute, de la colère, de la haine parfois, au sein de la vie spirituelle. Tout être qui cherche à se présenter devant Dieu se trouve en retour confronté à son péché, à tout ce qui le coupe de la pleine communion avec le Créateur.

    Et cette affinité possible entre le black metal et le christianisme, contrairement à ce que la deuxième citation suggère, a été très bien perçue par les musiciens de unblack metal. Un titre de morceau tel que The Cold Grip of Terror (de Crimson Moonlight) ne parait pas particulièrement vouloir mettre « un peu de rose dans la vie » (pas de façon bisounours en tout cas).

    Le Père Domergue, lors d’un chat animé par le forum de La Cité Catholique, a donné une lecture plus fine de ce qui peut distinguer la thématique du black metal de l’approche chrétienne, en réponse à une question que je lui avais posée:

    « Je voudrais également souligner le fait que — toujours Marduk et Dark Funeral qui vont venir à Clisson dans qques jours — font souvent référence à la mort, au désespoir etc. et ceci peut être commun avec le christianisme. Mais la différence notable avec le message de l’Évangile, c’est que la Bonne Nouvelle parle de ces thèmes avec une ouverture qui aboutit vers la Résurrection, pour ne parler que de ce thème. Sauf exception, les chansons en question n’y font pratiquement jamais réf. et donc je ne peux pas comparer ces différents textes directement. L’Évangile donne un sens à la mort, là où le Death ou le Black M n’en font qu’une exaltation, sans chercher forcément à donner une porte de sortie ».

    La porte de sortie, voilà la différence. Le black metal enferme son auditeur dans le désespoir, alors que le christianisme invite chacun à vivre la souffrance, le doute, le désespoir, tout ce que notre vie comporte de négatif, dans l’espérance. En ce sens, là où un musicien de black metal « traditionnel » cherche par sa musique à couper tout horizon, vise le point maximal d’oppression, le climat le plus malsain possible, l’unblack metalleux  essaie de toucher l’instant où le désespoir le plus absolu se mue en espérance, où les ténèbres se découvrent de façon preque imperceptible pour laisser percer la lumière à venir. La musicalité du black metal, qui exprime de façon si efficace l’absence de Dieu, pour trop souvent s’enfermer dans le constat de cette absence et en venir à maudire Celui qui ne vient toujours pas (en apparence du moins) peut tout autant révéler en miroir le désir qui est à la racine de la souffrance exprimée.

    Ce que Crimson Moonlight me parait exprimer, pour ne prendre qu’un exemple, dans les paroles de The Cold Grip of Terror:

       « I carry a longing, a yearning stronger than words can tell.. I carry my sword, my emblem of victory, in this chaos I flourish… I believe. My dream is the loveliest dream. Just the wish to have it fulfilled is enough. I watched my step when I entered the narrow path.. I saw and I understood… Its goal lies beyond the black fog, beyond the cold grip of terror. To reach the goal I have to walk a long way, have to tear my flesh on the sharpest thorns, have to squeeze my staff so my hand gets cramped… Through weird depths of bloody tranquility, through darkness, pain and chaos.. through still, serene silence… through the lashings of icy rains… Suffering…Is it a challenge, a divine trumpet? Day and night I lay there knocked to the ground. Scars and wounds were my constant company… The taste of cold blood woke me up from my restless sleep. The heat of fire burnt my hands, stiff with cold, when I tried to make them warm. Sackcloth covers my body And I’ve had to lower my horn in the dust. My face is flaming red with tears, and death has painted my eyelids shadowy black. And this although my hands are free from violence and my prayer is pure! My days are gone, my plans are shattered, gone what was once my heart’s desire. I wish to change night for day. Daylight would be near now when darkness breaks in. No, I know Thou will carry me, Thy presence is greater than the darkest agony. Thou, the only one. My fortress. Thou alone are immortal… Covered in glorious majesty Thou alone are the Lord’s anointed. The darkness recedes, ’cause the true light is already shining… « 

 

   Nous faisons généralement le choix d’une vie de foi, ou y retournons, après avoir eu l’expérience profonde de l’Amour de Dieu, ou de la Beauté de Sa Création, etc. Intuitions exaltantes du Divin que la musique plus traditionnelle peut célébrer. Mais nous éprouvons cette foi dans la nuit de telles expériences, dans la banalité désespérante du quotidien, ou dans l’horreur et la cruauté qui sont trop souvent la signature de notre réalité terrestre. Et le destin de notre âme se joue dans la façon dont elle assume cette nuit: dans le désespoir ou dans l’attente.

    Le black metal me parait exprimer d’une façon particulièrement pure et évocatrice cette croisée des chemins. En ce sens, s’il lui arrive d’accompagner un chemin de damnation, il peut aussi, d’une façon très puissante, exprimer l’espérance dans la nuit, qui est le lot de tout chrétien… »

Programme prévisionnel de publication sur Inner Light (#teaser)

Posted in teaser with tags , , , , on 22 janvier 2013 by Darth Manu

Proclamation - Advent of the Black Omen

Petit programme des réjouissances à venir sur Inner Light (sauf actualité brûlante ou manque de temps et hors contributions éventuelles d' »auteurs invités »):

– d’ici le prochain we: publication d’un billet sur la question des témoignages de convertis et de leur utilisation en contexte polémique (de metalleux convertis mais pas seulement).

– d’ici une dizaine de jour: billet sur la question des groupes explicitement satanistes qui jouent dans des festivals ou des concerts importants.

– d’ici la mi-fin février: réflexion sous forme de billet sur les critiques adressées au metal sur le plan de la santé (physique et/ou psychologique), qui tiendra également lieu de réponse au billet récent d’Etienneweb sur le blog du Collectif « Provocs Hellfest ça suffit! » à propos de « l’influence de la musique rock sur le comportement »…

– j’envisage aussi de faire dès que possible un billet sur la réception des groupes chrétiens dans le milieu du metal, en réponse à la question d’une lectrice en commentaire d’un précédent billet…

– Enfin, si des lecteurs/trices désirent voir telle ou telle question abordées, je suis ouvert aux suggestions…

(et sinon, je signale aux lecteurs qui n’aurait pas remarqué le flux d’actualité dans la marge du présent site que j’ai ressuscité il y a quelques mois mon ancien blog, Aigreurs administratives, en changeant d’hébergeur: http://aigreurs-administratives.blogspot.fr/ )